S’il a fait ses armes sur les planches, François Cluzet a ensuite vu sa carrière exploser au cinéma, notamment avec son premier rôle dans Ne le dis à personne, réalisé par Guillaume Canet, ou plus récemment dans Médecin de campagne, diffusé sur France 3 ce lundi 31 mars. Un artiste de 69 ans qui a retrouvé le chemin du théâtre puisqu’il est à l’affiche de la pièce Encore une journée divine aux Bouffes-Parisiens jusqu’au 12 avril.
La scène, François Cluzet en a toujours beaucoup parlé même si le cinéma lui a fait les yeux doux. En effet, il en parlait avec celui qui a été son beau-père, le grand Jean-Louis Trintignant, comme il le racontait dans Le Journal du dimanche au mois de janvier dernier. “Marie, sa fille, partageait cette passion avec lui. Je les voyais très souvent enregistrer des poèmes avec leur magnétophone et travailler dessus, pour être au plus près de l’auteur.”
La regrettée mère de son fils, Paul (32 ans désormais) et lui ont écrit et joué une pièce ensemble – Y a pas que les chiens qui s’aiment en 1991. L’acteur en garde un souvenir merveilleux, qui avait pour cadre Uzès, sublime commune du Gard. “Quand nous nous sommes rencontrés, nous avons décidé de partir dans le midi, à Uzès, pour vivre notre histoire sans travailler. Nous avions un peu de sous de côté, nous avons pris un crédit et acheté une maison. Et nous avons eu un enfant.” Une belle aventure mais pour laquelle il avoue avoir manqué de travail : “Toutefois, nous l’avons fait plutôt que de rêver de le faire.”

Aujourd’hui, celui qui a ensuite été en couple avec Valérie Bonneton, mère de deux de ses quatre enfants, file le parfait amour avec Narjiss. Dans le JDD, François Cluzet revenait sur son quotidien, toujours dans le Sud : “J’ai la chance d’habiter dans le Midi avec une femme que j’aime. J’adore voyager, partir à moto avec elle. Je veux continuer à apprendre, à lire de plus en plus. Je fais aussi de la soudure. Jusqu’à maintenant, j’ai réalisé des meubles dont une chaise sur laquelle il ne faut surtout pas s’asseoir car elle ne tient pas !”
Un rythme doux dans le sud de la France pour celui qui a avoué avoir été un mythomane dans son enfance après un traumatisme – sa mère a quitté le foyer quand il était enfant – et qui travaille par ailleurs comme un forcené pour ses rôles